Les comptes rendus


Année 2020

Régate de Vaurien aux Moutiers

 

Régate en Vaurien à Joué les Tours

 

National Vaurien à Carantec

 

2 août

 

5 septembre

 

12 - 13 septembre

 


Régate de Vaurien aux Moutiers

2 août 2020

 

Et oui, cette attente de 8 mois me pèse ! Mais, ça y est, nous sommes avec ma fille Morgane aux Moutiers en ce début août pour notre première régate de l’année en Vaurien.

Première régate post confinement ! Enfin ! J’avais bien navigué une dizaine de jours avec Florian en juin, mais ce n’était pas de la régate. Comble de malheur, une vingtaine de jours avant cette régate, tel Guillaume Tell, je me suis transpercé le pouce avec un foret… mais sans l’arc et la pomme ! Clinique de la main et hop quinze jours à nouveau sans pouvoir naviguer… C’est un comble, alors que la maison est à 100 m de la plage où est le bateau.

Nous voici donc à pied d’œuvre. Vent prévu la veille 10 à 13 nœuds. C’est génial. Je suis HEUREUX : je navigue avec Morgane pour ce retour sur l’eau, je viens de faire enlever les points de suture de mon pouce, il y a du vent et du soleil et pour cette première compétition avec ce bateau, nous sommes 5 Vauriens. Le rêve !

Au bout du compte, pas si tranquille que cela cette première sortie ! Le vent est beaucoup plus fort - 15 à 20 nœuds - avec un très fort clapot pour ce petit bateau. Devant nous, les départs de plage sont laborieux. Nos regards se croisent avec Morgane, légère inquiétude, puis elle me demande : « C’est toi qui montes en premier ? » Effectivement, et notre départ sera sans problème. C’est l’expérience… Sur l’eau, malgré mon pansement soi-disant étanche, le pouce m’handicape. Le bateau est petit, il bouchonne beaucoup, nous avons du mal à trouver notre équilibre.

Finalement, seuls 3 Vauriens finiront les deux courses sur les 8 bateaux engagés. Aucun n’enverra le spi. Le vent et les vagues auront raison de nous ! La vitesse et le planning sur un Vaurien, ça existe, je vous jure ! C’était extraordinaire. Mais la fatigue arrive vite. De plus, je vais perdre mon « fichu » pansement à la dernière bouée au vent. Il nous restera un dernier bord de vent arrière et un petit bout de près que nous ferons en mode « attention ».  Le comité veut envoyer une autre course, mais ce sera sans mon pouce, donc sans nous. Finalement, tous les autres dériveurs nous suivront, soulagés aussi de ne pas repartir pour la dernière !

C’est bien grâce à l’engagement des bénévoles passionnés des Moutiers que cette régate a pu avoir lieu, dès l’autorisation nationale donnée de repartir sur l’eau.

 


Régate à joué les Tours en Vaurien

5 septembre 2020

Retour dans un de mes anciens clubs avec Florian

 

Cela fait bien longtemps que je n’avais pas ressenti cette sensation ! Depuis bien des années, le stress de faire une régate m’avait abandonné. Mais cette fois-ci, naviguer en régate avec Florian mon petit fils a fait ressurgir cette appréhension. Je me retrouve comme à l’époque de mes navigations en Mousse et 420. C’est-à-dire les années 60 – 70.

Me voici donc en tant qu’équipier sur le Vaurien avec Florian. C’est la deuxième fois que j’équipe en 59 ans. C’était en 1961 à Saint Avertin au cours d’une régate de Noël. Nous avions dessalé et étions frigorifiés. Aujourd’hui, il fait beaucoup moins froid, et nous nous rendons ce samedi 5 septembre, sur la ligne de départ pour cette première compétition avec Flo sur le plan d’eau de Joué-lès-Tours.

Voilà, nous sommes sur place ce 5 septembre 2020. Je retrouve ce petit plan d’eau où j’ai été entraineur 3 ans. Quelques petites vérifications et nous allons mettre le bateau à l’eau. Une fois sur l’eau, toute appréhension a disparu. Avec Flo, nous faisons une fois le parcours pour essayer de découvrir les finesses du vent et tester les manœuvres. Navigation différente que ce que nous avons pu faire en entrainement en mer. Ici il faut virer constamment et régler différemment à chaque instant. Du fait des virements fréquents, Flo sera un peu perdu et aura du mal à relancer le bateau après les manœuvres.

Sur la ligne de départ Florian sera trop gentil avec les adversaires… Mais comment ne m’a-t-il pas surpris ! 

Il a une capacité à gérer le bateau sur les bords de près qui fait qu’après chaque bord de près nous étions bien classés. Sur ce coup-là, il m’a bien bluffé !

Au général, nous terminerons troisième. Bravo mon Flo pour ta première compétition en tant que barreur.


National Vaurien à Carantec

12 - 13 septembre 2020

Florian absent ! Sylvie présente !

 

Sept après-midis d’entraînement en mer, une demi-journée de régate sur un tout petit plan d’eau, ce n’est pas ce que l’on peut appeler une préparation pour un championnat ! C’est pourtant avec cela que l’on va devoir faire. Tous les projets printaniers de navigation sont tombés à l’eau à cause du confinement. Nous devions nous retrouver avec Florian ces 12 et 13 septembre à Carantec pour courir le championnat national Vaurien.

Tout tombe à l’eau ! 3 jours avant le départ pour Carantec, Florian est suspecté d’être porteur du coronavirus. Tous les efforts faits pour qu’il puisse apprendre à régater sont anéantis. Surtout que cette année, il est en terminale et que les déplacements vont être problématiques. Heureusement, Sylvie, mon épouse, va venir naviguer avec moi. Je vais donc prendre la barre du vaurien pour ce week-end du 12 et 13 septembre.

C’est avec un réel plaisir que je vais naviguer avec Sylvie.

 

Une formidable chaîne de solidarité

 

Pour une première régate au sein de la famille des « Vaurien », elle fut fracassante. Comme toujours je ne peux rien faire de façon ordinaire.

Pour ce premier jour, après une course de petit temps, le comité nous envoie sur un raid. Au large, je ne me sens pas bien. Mon seul souci est de ramener Sylvie au bord.

A terre, très vite un médecin voit la gravité de la situation et déclenche les secours.  J’aurai droit à un tour d’hélicoptère jusqu’à Brest. C’est un infarctus. Je vais être pris en charge et opéré dans la foulée.

Par contre, cette histoire est formidable :

Des concurrents vont s’occuper du bateau, le dégréer, le mettre sur la remorque et même le rapporter dans la région Nazairienne afin que Sylvie puisse rester sur place quelques jours.

Les organisateurs du Club de Carantec et 

les concurrents vont s’arranger pour rapatrier la clé de la maison à St Nazaire afin de permettre à la famille de déplacer les voitures dans la rue, pendant notre absence (stationnement alterné !) L’équipe du club va nous offrir lors de la remise des prix une aquarelle de notre bateau.

Et surtout la rencontre avec Sophie, ce médecin dont les enfants étaient en cours de voile au club.  Elle est venue immédiatement m’ausculter et a tout de suite compris ce qu’il en était. Elle a déclenché les secours, a hébergé et soutenu Sylvie nuits et jours pendant plusieurs jours.